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LE BLOG DE PHILIPPE HARBART

Semaine de la langue française... et Printemps des poètes 2021

16 Mars 2021 , Rédigé par Philippe Harbart Publié dans #poésie

La Côte d'Opale avec vue sur les Côtes anglaises

La Côte d'Opale avec vue sur les Côtes anglaises

Puisque la thématique de la Semaine de la langue française et de la francophonie est "Un bol d'air" et celle du Printemps des poètes, le Désir, voici deux poèmes illustrant ces thématiques :

Plage
Le mouvement incessant de l'eau et des voiles fluo.
Le ballet des goélands dans un ciel si bleu.
Le cri des mouettes assoiffées de liberté
et le promeneur solitaire qui rêve de voler lui aussi
sans se retourner. 

J’ai dans les yeux la symphonie des couleurs,
le tourbillon des éoliennes, les voiles gonflées des kite-surfeurs,
et le scintillement aveuglant des vagues au soleil de ma rêverie.

D'abord un bruit sourd venu des profondeurs d'une mer à la charge.
Et cette lumière rasante sur un asphalte si parfait.
Et puis encore ce tapis de coquillages concassés au soleil d'hiver.
Et ces rires échappés, ces confidences échangées
qui nourrissent le promeneur que je suis.

 

Rêves inaccessibles                                             
Arrêtez d'effacer le bas du tableau,
C'est ma vie que vous balayez !
Ces mots qui disparaissent,
c'est l'alphabet du passé de cette histoire
qui ne se réécrit pas.

Je voudrais traverser l’épaisseur des mots,
sortir de ce voyage avec des romans déjà écrits,
pour exister,
pour dire non
au néant.

Partout du bleu, du vert,
des gesticulations d'êtres plus ou moins vivants.
Le jour qui succède à la nuit.
Rien de bien original, rien que la vie au quotidien.

Je voudrais fuir ce vaste théâtre,
cette vie où les gens jouent à exister
autour de la Terre,
caresser du bout des doigts l’infinie douceur des mots,
effleurer l'inaccessible,
ne pas être une histoire de papier chiffonnée
une fois consommée.

Je voudrais m’allonger dans un pré,
tout près de la rivière musicienne,
sentir tous les parfums,
voyager sur tous les continents,
me mélanger aux couleurs primaires,
entre ciel et terre,
et sans états d’âme.

 

 

 

 

 

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